Poème édité numéro 14 (octobre 2013)
DIVAGATIONS DE CHAIR ET DE DENTELLE
Bonnet de dentelle à l'ancienne, cousu main avec des boyaux de chats blancs et noirs égarés dans le noir après une course-
poursuite après la lune emportant sans autorisation le décret de la "Mi Août" qui instaurait pourtant la fête des chattes en
chaleur une fois tous les semestres pairs.
Prendre un virage à I90° et tomber ivre-mort...
Moines rouge-et-noir nageant délibérément dans l'eau pure du fleuve la Fistoule en ouvrant des yeux étonnés…..
Ecraser son mégot pas encore tout-à-fait éteint sur le béret de son meilleur ami, sans se demander où l'erreur subsiste...
Saupoudrer ses cendres aiguisées à l'ail très fin sur les cadavres infidèles de canards laqués à l'orange et ruisselants de
sucre doré chinoisé sans préparation particulière.
…Et puis aussi…
Ils ne me voient qu'ici, alors que j'ai laissé dix-huit mille bribes de moi-même, ailleurs dans un vase sacré de mon passé de jeune-homme...
Dans le lointain qui s'approche, imperturbable, de mon présent ici et maintenant : un ourlet, finement cousu, point par point...
Y a-t-il quelqu'un ailleurs qui souligne, qui retrace les contours de ma mémoire qui se perd?
Lunettes qui s'alimentent de verre coloré par les dieux: il s'était perdu dans des réflexions sans suite...Il décida donc de s'asseoir sur le sable chaud, et d'attendre patiemment le soir, qui ne tarderait pas à venir...
Texte-poème de Guy Joseph LUGGUY
alias Guy LHEUREUX
Extrait de « Poèmes en prose écrits par une plume à côté d’une fenêtre »
[édité en revue LA PLUME ANGEVINE, numéro 127 , 3° trimestre 2013]